Historique:

De plongeplo
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L’Hirondelle fut construite en 1856, c’était l’un des premiers vapeurs du Léman, et le premier bateau construit entièrement en suisse, par Escher-Wiss, à Zurich. Unité de 52.30 mètres de long, large de 5.33 mètres avec un tirant de 1.33 mètres. Sa motorisation à vapeur basse pression de deux cylindres développait 65/ch et le propulsait à 12 nœuds. Elle pouvait embarquer huit cents passagers ce qui en faisait le plus grand bateau sur le Léman à l'époque. Elle fut lancée pour faire concurrence au trafic du chemin de fer qui se développait dans la région. Le jour du naufrage 350 personnes étaient à bord.


Le 10 juin 1862, en voulant éviter une barque devant la Becque, l’Hirondelle passât trop près de la côte puis talonnât la beine rocheuse à un mètre de fond. Il y eut deux fortes secousses. l’Hirondelle s'est arrêtée brusquement et est restée stable durant une heure et demie, puis s'est, remplie d'eau et a partiellement sombrée par l'avant. Elle restera sur place dans une position instable, la proue sous l'eau. Faute de moyens adéquats, les tentatives de renflouage restèrent vaines. Des grumes de sapins furent fixées transversalement sur le pont avec des chaînes passant sous la carène. Quinze jours après l'accident, à l’aide de crics le vapeur fut relevé de deux mètres. Cependant de graves déformations de la coque apparurent, et les plus importantes elles se trouvaient sur l’arrière et ne facilitaient guère le renflouent.


Dans la nuit du dimanche l3 juillet au lundi 14 juillet 1862, une tempête violente se leva sur le lac. Le navire rompant ses amarres et s’enfonça encore d’avantage dans les flots. Le lendemain matin seul émergeaient les bordages et les portemanteaux de l'arrière.


Les pompes ayant été englouties avec les barges du chantier, les opérations de sauvetage furent encore plus difficiles. Finalement le mardi 29 juillet 1862 après qu'on eut récupéré la poupe qui s'était détachée du navire, l’Hirondelle disparut pour toujours dans les flots en glissant sur la vase crayeuse elle creusât un profond sillon encore visible actuellement. Elle s'arrêtera finalement contre un rocher à -58 mètres environ, puis tombe dans l’oubli.


Ce sont quatre plongeurs du centre de sport sous-marin de Lausanne (Claude Lang, Dominique d'Arman, André Piguet, et Claude Schmidt) qui redécouvrent fortuitement l’épave en 1968. Depuis elle est devenue l’épave mythique du Léman.